Quand l’horreur apporte la joie : l’horreur comme moteur de développement
À Halloween, les plus petits sont très heureux de chaque monstre que nous rencontrons dans les rues et devant les portes. Plus c’est terrible, mieux c’est. Est-ce que cela serait possible un autre jour ? Non. Halloween donne simplement aux enfants une excellente occasion d’explorer leurs peurs et de faire un pas en avant. Une telle effrayante contrôlée est un élément important d'un développement sain et, en plus d'Halloween, existe dans de nombreux autres petits rituels pour petits et grands. À quoi sert un plaisir effrayant ?
"Pour que je puisse mieux te manger!" – Le frisson maîtrisé
Le plaisir de faire peur est un phénomène que l’on retrouve chez les enfants du monde entier. Ces dernières années, un certain nombre d'études ethnologiques et psychologiques ont prouvé que ce que l'on appelle dans la recherche sur le risque « la peur et la convoitise » se produit partout et n'est pas pathologique, mais plutôt une partie tout à fait normale de la vie et du développement humain.
Ce n’est pas pour rien que les contes de fées sont encore extrêmement populaires aujourd’hui et peuvent être souvent lus à voix haute. Enfants, mamies et loups et sorcières mangeurs d'enfants, ventres tranchés, filles et garçons abandonnés dans la forêt, pommes empoisonnées : nos enfants adorent quand les choses arrivent dans des endroits vraiment effrayants. Plus nous le lisons à voix haute, plus les enfants sont sûrs que tout finira bien.
Les adultes éprouvent également de la peur lorsqu'ils se mettent dans un danger apparent qui n'en est en réalité pas un ; pensez aux montagnes russes, aux films d'horreur, au parachutisme, etc. Le « coup de pied » qui en découle est peut-être déjà arrivé à un ou deux lecteurs.
Pour les enfants, expérimenter leurs propres peurs fait partie d’un développement sain. Avoir peur de temps en temps est tout simplement excitant, à condition que cela se produise dans un environnement sûr. En jouant avec des sensations fortes, les enfants testent les limites de leur résistance à la peur, selon le psychologue pour enfants allemand Bruno Bettelheim. Et ces frontières se déplacent de plus en plus vers l’extérieur dans le cadre d’un développement sain. Avec eux, la confiance en soi, le courage et la confiance en ses propres capacités grandissent. C'est pourquoi ils aiment se faire tester régulièrement.
La peur est un sentiment sain
La peur en elle-même n’est pas un sentiment négatif, mais un instinct qui nous protège depuis toujours du danger. Il aiguise nos sens et nous prépare à une action appropriée. Le cœur bat à tout rompre, la tension musculaire augmente, la respiration devient moins profonde et plus rapide. Le frisson s’installe.
Dans les situations quotidiennes, la peur nous empêche de courir dans la rue sans regarder ni de grimper là où elle est trop fragile. Cela nous protège de tout ce que le cerveau perçoit comme potentiellement dangereux. Il faut décider s’il faut fuir ou affronter la peur. Une fois la peur surmontée, un soulagement s'installe si agréable que le plaisir d'avoir peur semble en fait tout à fait logique.
Limites individuelles
Il est important que les limites de la peur, différentes chez chaque enfant, ne soient pas dépassées. Lorsqu’il s’agit de dose d’horreur, il est important de prêter attention non seulement à l’âge des enfants, mais aussi et surtout à leurs sentiments individuels. Si le frisson ludique se transforme en peur de la mort, des dommages permanents à l'âme peuvent survenir. Les enfants réagissent aux peurs non résolues par un comportement d’évitement et une prudence excessive. Et cela perturbe à son tour un développement sain.
Que puis-je dire ? Même si on fait de gros efforts, les choses tournent parfois mal : j'étais autrefois un très bon zombie avec des haillons tachés de sang et un trou dans la joue, et j'avoue que mon penchant pour certaines séries me rend assez familier avec le rythme. et les sons de ces mignons morts-vivants.
Alors que les plus grands étaient encore en proie à la joie et me fuyaient en criant et en riant tandis que je titubais vers eux, j'ai vite remarqué, en visant les petits, que je me trouvais un peu trop horrible. Alors je me suis rapidement débarrassé de tout ce qui faisait de moi un zombie, j'ai réconforté mes enfants horrifiés et j'ai expliqué en sueur que c'était pour m'amuser. Maintenant, ils sont plus âgés et peuvent eux-mêmes jouer de très bons zombies. Je ne leur donne sagement aucun conseil à ce sujet.
Une pincée de peur a juste bon goût de temps en temps
Les enfants recherchent eux-mêmes les sensations fortes en fonction de leur âge. Ils commencent à apprécier de plus en plus le jeu de cache-cache, ils entreprennent de petites épreuves de courage et entrent dans la cave sombre ou grimpent en hauteur dans les arbres jusqu'à ce que les branches deviennent fines sous leurs pieds. Ils baissent les stores et jouent au train fantôme dans la pièce sombre, éclairée uniquement par les étoiles brillantes préchargées que nous avons fabriquées à partir de perles à repasser au plafond. Ils regardent attentivement l'animal mort au bord du champ et aiment se faire peur. Tout cela dans la connaissance inconsciente de la contrôlabilité de la situation. Allumez les lumières, ouvrez les yeux, dites stop et tout redevient normal.
Le soir d'Halloween, quand leurs voix sont rauques à cause des horribles gargouillis et des horribles halètements et que le maquillage est lavé, le désir de hantise s'ensuit des monstres diurnes épuisés, et ils sont heureux que leur lit ne soit pas un cercueil. dans une crypte, mais il est si chaud, si doux et plein d' animaux en peluche doux et paisibles. Jusqu'à l'année prochaine, lorsque les morts-vivants se réveilleront à nouveau et exigeront leur tribut en bonbons.
Joyeux Halloween et joyeux vœux effrayants à vous
Votre Bylle de kidz.ch